12 JANVIER 1991
Une série de suicides inexpliqués
Par Barnabas Cuffe
Rédacteur-En-Chef de la Gazette du Sorcier
Depuis la nouvelle année, une grave épidémie est survenue à Londres, aussi bien du côté des Moldus que du côté des sorciers. Vous avez du prendre concience dans les lignes de notre journal, ces derniers jours, de ces suicides à répétitions, sans aucune relation entre elles. Vous devez même vous souvenir, vous lecteurs assidus de notre journal, du suicide inexpliqué de Monsieur Craig Monferegn, Auror depuis plus de seize ans, il y a deux jours. Cependant, délaissant nos habitudes, nous avons essayé d'en savoir plus derrière ce phénomène des plus macabres. Le Professeur Helbert Spleen, en charge de la rubrique médical et Professeur à Saint Mangouste, et Hurtz Grizel, en charge de la rubrique dilemme émotionnel, vont vous en expliquer davantage.
Helbert Spleen : L'autolyse, ou le suicide, a toujours existé, que ce soit du côté des Moldus que de notre côté. Cette pulsion de mettre fin à nos jours peut avoir des origines diverses et variées. On peut par exemple parler de la Schizophrènie, de la dépression, des troubles de la personnalité voire même des différentes addictions, qui peuvent être des causes qui peuvent amener quelqu'un à mettre fin à ses jours.
Hurtz Grizel : Il existe différentes typologies du suicide. Elles peuvent être d'ordre altruiste, ou au contraire égoïste. Parfois, un grand changement social survenu trop vite peut créer un suicide dit 'anomique'. Bien évidemment, certains, en désespoire de cause, réalise un suicide "Fataliste". Le tout est de trouver ces personnes qui souffrent intérieurement, et essayer de les libérer de leurs fardeaux en leur adressant une oreille attentive. Vous ne devez pas les juger, mais vous devez leurs parler. Convainquez-les de ce qu'ils laisseront derrière eux.
"Le suicide n'est pas un choix, on y est conduit quand la douleur dépasse les ressources qui permettent d'y faire face."
Par ressources, j'entends que vous devez renforcer votre esprit, prendre du recul, pour faire ensuite face à votre adversité. Essayez aussi de prendre contact avec une personne qui a autant souffert que vous. Cela vous donnera du courage et la volonté de vous remettre debout.
Le soulagement est aussi une sensation agréable. Si vous mourrez, vous ne ressentirez pas cette sensation agréable, ni même aucun autre sentiment. Vous devez être vivant pour la ressentir.
Alors, que veulent dire les lettres H.R.A.E.S.V.E.L.G, que nous avons retrouvé (dans cet ordre-là, selon l'ordre de ces suicides) ? Pour cela, nous avons demandé plus de précisions à Dempler Wiggleswade, du Département de la Justice et membre du Magenmagot.
Dempler Wiggleswade : HRAESVELG n'est qu'une légende populaire dans la croyance collective, même si beaucoup ont oublié d'où elle était ici, au même titre que les mystérieux Hiéroglyphes de la Pampa (qu'on appelle plus connumément les Hiéroglyphes de Nazca). HRAESVELG était le nom d'un géant en forme d'aigle. Il était considéré comme un "Avaleur de Cadavres". Sa paire d'ailes pouvaient créer un froid glacial nommé Helgahrd, soufflant même dans le monde des morts.
Ensuite, pourquoi est-ce que les suicidés laissent ces lettres-ci ? Il faudrait plus voir le côté des Aurors.
Mais aucun Auror n'a voulu nous répondre. Sans doute qu'ils sont encore endeuillé par la soudaine disparition de Craig Monferegn.