Concert de Murdering Catharsis - 15 Décembre 1991

Une chose se vérifiait lorsque la transylvanienne était en manque sur un plan précis, elle ne pouvait s'empêcher d'être dominatrice, limite un peu sauvage, même si elle n'avait aucune mauvaise intention. Si Virgile ne souhaitait pas que cela devienne une habitude, il la laissait faire lorsque cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas passé la nuit ensemble.
C'est donc avec un air très sensuel qu'Anaëlle s'adressa à son ange, d'une voix douce et intense, chuchotante, tandis que ses mains s'occupaient de défaire le moins important en commençant par les boutons de manches de sa chemise.

"Je crois que j'aime ça en toi, ce côté colombe innocente à l'aile brisée... ".

Aussi rapide que l'envie qui montait entre eux deux, elle l'avait débarrassé de ses chaussures et de ses boutons de manches avec des gestes amoureux et fébriles. Elle l'embrassa passionnément tandis que ses mains remontaient sur le tissu de sa chemise blanche.

" ...mais il y a une chose que j'aime encore plus... et tu sais ce que c'est... ".

Sans attendre, sa belle défit tous les boutons de sa chemise, elle n'en écarta pas les pans, pas tout de suite, et l'embrassa encore.

"... ton romantisme à la française ".

Avec un sourire, elle n'attendait aucune réponse, après tout elle l'avait dit : ce soir elle n'attendait rien de lui.
Le comique de ce début d'interlude se prolongea lorsque la mince jeune femme d'1m60 et des poussières passa un bras sous les genoux de Virgile, l'autre autour de ses épaules et le porta jusqu'au lit couvert de pétales odorants. Après l'y avoir déposé, elle enleva son haut médiéval, précisons que comme elle venait d'enlever un corset elle ne portait rien d'autre. Puis, toujours aussi rapide, elle fit glisser sa jupe rouge foncé le long de ses jambes. Il ne lui restait pour tout vêtement qu'une culotte en dentelle noire un peu transparente, elle ne s'en défit pas, désireuse de faire durer le moment.

Féline, Anaëlle était sous sa véritable apparence, elle ne s'en était pas rendue compte. Ses iris rouges fixèrent les beaux yeux bleus de son amant tandis qu'elle remontait tout le lit comme une panthère. Elle s'arrêta pour s'asseoir sur le haut de ses cuisses encore cachées par son pantalon noir. La respiration accélérée, la jolie vampire embrassa son ange amoureusement, elle avait tellement envie de lui qu'il pouvait aisément le deviner et sentir son propre désir monter.
Pour l'instant, elle l'embrassaait tendrement tandis que ses mains écartaient les pans de sa chemise d'un mouvement sec, découvrant enfin un torse légèrement musclé, mince, à la peau délicate. Virgile n'avait pas un corps aussi viril que ceux des démons qui fréquentaient le Bloody Cup, pourtant Anaëlle aimait son physique et ne se priva pas pour le lui prouver, caressant passionnément sa peau brûlante, ne faisant pas exception pour la brûlure qui se trouvait sur le haut de son torse et à laquelle elle était habituée.

Jusque là, la belle vampire n'avait pas été dupe, elle avait remarqué que Virgile n'était pas aussi excité qu'elle l'était et que certains de ses actes le laissait mi-figue, mi-raisin. Mais lorsqu'il éprouva le besoin de la serrer et de lui exprimer au combien il avait besoin d'elle, elle sut qu'il avait plus que jamais besoin d'un peu de leste. L'effet pervers de la domination complète, c'est de forcer le dominé à ne pas rendre la pareille et ça, Virgile en était incapable ce soir. Elle lui avait trop manqué, il est vrai que durant cette semaine, occupée et en colère contre lui, elle ne lui avait pas témoigné beaucoup d'amour.
Anaëlle le regarda et décida de calmer sa fougue, mais surtout d'augmenter le désir de son partenaire en lui redonnant l'occasion de prouver sa virilité. Et pour ça, elle savait exactement quoi faire.

Elle commença par l'embrasser de nouveau avec plus de douceur, le laissant caresser ses cheveux bouclés. Son langage n'était que corporel, son corps n'était que sensualité et désir. Ses iris n'étaient pas rouge sang ou rouge infernal, ils étaient d'un rouge passion et n'envoyaient que des regards profondément amoureux. Quand enfin elle quitta les lèvres de l'ange, ce fut pour les promener une dernière fois sur son torse de haut en bas, avec un détail qui faisait toute la différence, le bout de sa langue était de sortie. Fébrile, Anaëlle se jucha de nouveau sur les cuisses de Virgile, attrapa sa boucle de ceinture et le débarrassa de tout le bas en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Elle était sous ses yeux, cette virilité dont il se sentait privé, et elle était plus qu'en forme...
Voir ce membre dont elle raffolait en aussi bonne santé ne la laissa pas de marbre, elle poussa un soupir de désir en y posant son regard, mais il ne fallait pas bâcler le travail. Elle avait bien l'intention de lui faire la fellation la plus mémorable qu'il n'ait jamais reçue. Et cela commença par de tendres caresses sur cette peau si douce, une verge de fer sous une peau de velours...
Quelques caresses plus tard, la vampire ne pouvait plus résister à la tentation : elle s'allongea, plaça une de ses mains à la base du sexe tandis que l'autre caressait doucement les cuisses de son bel amant. Ses lèvres expertes commencèrent par de petits baisers, qui très vite se firent plus fougueux, plus humides aussi. Tout en se redressant légèrement, Anaëlle embrassa passionnément le bout de son sexe avant d'enfin le faire pénétrer dans sa bouche. Les va-et-vient suivirent instantanément, elle variait le rythme pour faire durer le plaisir aussi longtemps que possible, complètement accro à cette source du plaisir, gourmande, les yeux fermés, les joues rosies par le plaisir qu'elle prenait à lui faire du bien.

Ce préliminaire dura une dizaine de minutes avant qu'Anaëlle ne cesse, elle sentait que son amant ne pouvait plus attendre, elle non plus d'ailleurs. Elle enleva d'elle-même le sous-vêtement qui lui restait et remonta le corps de son ange. Arrivée au-dessus de son aine, elle le regarda dans les yeux tout en faisant pénétrer l'objet de son désir en elle et poussa un gémissement de plaisir. Ivre de désir, comme délivrée, elle se redressa et pratiqua des mouvements de bassin d'une sensualité diabolique. Ses cheveux caressaient son dos et se promenaient sur ses seins aux boutons de rose foncés éclos, ses mains caressant le torse brûlant d'un ange au bord de la damnation.

Comment mettre un terme à un moment aussi fusionnel ? C'était si libérateur, si profond, comme si leur union était encore plus forte malgré tout ce qu'ils avaient déjà vécu, comme si les souffrances et les épreuves n'existaient plus. Pourtant, cet effort physique intense fatigua Anaëlle au bout d'un quart d'heure d'amour. Déjà bien fatiguée de la soirée, elle commençait à ne plus avoir de forces et décida de faire une fleur à Virgile qui lui en avait offert un sacré paquet ce soir. Elle ralentit doucement le rythme jusqu'à pouvoir s'allonger sur lui, sa respiration accélérée et son front perlé de sueur. Plaçant son visage dans le creux de son cou, elle lui parla avec une voix si sensuelle et désireuse qu'il aurait pu tout accepter :

"Virgile... Emmènes-moi au septième ciel... ".